Une vision personnelle de la guérison
Je n’ai pas de recette miracle.
Je ne prétends pas “guérir” les autres.
Et je ne suis pas là pour être vu comme un guide, un maître ou un sauveur.
Mais j’ai observé une chose simple : la vraie guérison commence de l’intérieur.
Pas dans les gestes techniques. Pas dans les mots bien placés.
Elle commence là où la personne accepte de regarder en elle-même ce qui a été ignoré, bloqué, nié.
Quand quelqu’un me parle d’une douleur, je l’écoute
Mais souvent, je sens autre chose derrière.
Une peur. Un épuisement. Une tension qui dure depuis trop longtemps.
Parfois une colère non exprimée. Un non-dit. Une rupture intérieure.
Et dans beaucoup de cas, le corps ne fait que refléter un déséquilibre plus large.
Il crie là où la personne ne s’écoute plus.
Je peux soulager, je peux accompagner.
Je peux agir sur l’énergie, sur les tensions, sur ce qui circule mal.
Mais je ne peux pas faire le travail à la place de l’autre.
La vraie guérison, celle qui change quelque chose en profondeur, demande un engagement personnel.
Elle demande de faire face.
De ralentir. De comprendre. De relâcher.
On veut souvent que ça parte vite. Que ça s’efface.
Mais guérir, ce n’est pas effacer. C’est traverser un processus.
C’est poser des actes simples, alignés, répétés.
C’est changer des choses dans sa façon de penser, de se nourrir, de vivre, de respirer. C’est parfois long. Inconfortable.
Mais c’est réel. Et ça tient.
Un espace pour que le corps se détende.
Pour que les émotions puissent circuler sans être jugées.
Pour que le mental lâche un peu.
Pour que la personne se reconnecte à elle-même, même un instant.
C’est dans cet espace-là que la guérison peut commencer à exister.
Pas parce que je l’ai provoquée.
Mais parce que la personne l’a autorisée.
