Ma pratique du magnétisme – Toucher, énergie et transmission

Chaque magnétiseur a sa manière d’entrer en connexion avec l’autre. Pour moi, tout commence par le toucher. Le contact direct avec les doigts est indispensable. Ce n’est pas un simple geste, c’est un canal. Mes mains sont les vecteurs de la transmission énergétique. En posant mes doigts sur le corps de la personne, je capte ses tensions, je ressens ses noeuds, ses zones figées, ses points d’ébullition interne.

Ce toucher me permet d’établir un lien tangible. Je ne me contente pas de survoler l’être : je le ressens, je l’accompagne. À travers mes doigts, un courant circule. Je le visualise. Il prend la forme d’une onde chaude, vibrante, colorée. Parfois il est doux comme une brise, parfois dense comme un flux pressé. Ce courant, je le guide. Il se déplace dans le corps de l’autre, contourne ses barrières, dissout les tensions, réveille des espaces endormis.

Je vais entrer dans le concret.

Avant toute chose, je prends toujours un moment pour discuter avec la personne. Cet échange me permet de recevoir des informations précieuses, pas seulement par les mots, mais par l’énergie qu’elle dégage. Puis, à un certain point, je perçois quelque chose : un signal subtil, une vibration. C’est comme si une sphère énergétique se formait entre elle et moi, nous reliant dans un espace invisible mais tangible. C’est à partir de là que le vrai travail commence.

Je n’envoie pas de l’énergie au hasard. J’envoie un message. Un message d’équilibre, de rappel, de recentrage. Je ne prends rien. Je n’impose rien. Je me relie à ce qui est juste et je l’oriente. Le magnétisme n’est pas une action brute, c’est une danse fine entre deux systèmes énergétiques. Mon intention est claire : accompagner le corps à retrouver son propre mouvement, son intelligence propre.C’est ce que je fais à chaque séance. Avec rigueur, présence et respect.

Quand je sens que le moment est juste.

Je vais toucher la main de la personne. En général, je choisis de poser mes doigts sur la main opposée à la zone de douleur. Cette approche, pour moi, est essentielle : transférer l’énergie à contre-courant permet d’activer plus efficacement la connexion entre le corps et l’esprit. C’est comme si l’énergie circulait mieux lorsqu’on l’invite à traverser la polarité inverse. Ce geste enclenche le processus de reconnexion profonde.

C’est cela qui me trouble : je ne peux pas expliquer d’où cela me vient, ni par quelle magie cela fonctionne. Mais ce savoir, cette manière d’agir, est là, intacte, chaque fois que je me connecte à une personne.

Une faculté intérieure.

Puis, comme guidé par une faculté intérieure que je ne saurais nommer, je commence à chercher des points précis sur le corps de la personne. Ce sont comme des zones d’appel, que je perçois sans contact direct. Je n’appuie pas : je ressens.

Pour cela, je procède en deux temps. Je place d’abord un doigt sur une zone spécifique du corps de la personne – comme si j’activais un interrupteur. Ce contact initial semble déclencher quelque chose. Ensuite, avec ma seconde main, je balaye lentement certaines zones de ses membres, sans toucher. Et à un moment, je ressens cette tension fine entre ma main et son corps, comme une vibration plus dense. C’est là que l’énergie appelle, que le corps me parle.

À ce moment-là.

Je pose doucement mon deuxième doigt sur la zone qui émettait cette forme de densité dans l’air. Et là, un processus s’enclenche. Un rituel intérieur, précis, presque sacré. Il ne m’a jamais été enseigné par quelqu’un, et pourtant, il revient à moi à chaque séance, comme s’il faisait partie de moi depuis toujours.

Je me surprends alors à toucher mon propre visage, à certains endroits, comme un déclencheur. Parfois je parle à voix basse, des mots que je ne comprends pas mais qui sortent naturellement. Il m’arrive aussi de claquer des doigts sans vraiment savoir pourquoi. C’est comme si un diagnostic mystique se mettait en place de lui-même, une lecture énergétique que je n’ai pas besoin de forcer : elle s’impose, elle agit.

Le ressenti.

Parfois, ce que je déclenche ne correspond pas du tout à la douleur exprimée par la personne. C’est là que ça devient troublant. L’effet se manifeste ailleurs, plus profondément, dans une zone enfouie que la personne n’avait même pas identifiée.

Il arrive aussi que l’énergie circule d’un coup avec une force impressionnante, comme une radiation intérieure et extérieure qui traverse le corps, le bouleverse. Certains réagissent par un sourire soudain, incontrôlé. D’autres sombrent aussitôt dans une fatigue intense, marquée par des bâillements profonds.

On me parle souvent de cette fameuse chaleur que beaucoup associent au magnétisme, mais ce que je transmets est différent. Ce n’est pas juste une sensation thermique. C’est une ouverture, un mouvement interne. Je le vois dans leurs yeux quand ils se rouvrent : comme s’ils revenaient d’un long voyage intérieur. Et parfois, ils sentent comme des zones de picotements ou de brûlures légères sur leur peau. Le corps parle. Il réagit. Il libère certainement.

Conclusion de la séance.

La séance se conclut toujours par une sorte de coupure énergétique que je provoque volontairement, souvent par un claquement sec de mes doigts. C’est à ce moment-là que la personne semble sortir de l’état dans lequel elle était plongée. Et très souvent, de manière instinctive, elle me demande : « Quand faut-il qu’on se revoie ? »

Je prends alors le temps d’expliquer que le travail ne s’arrête pas là. Pendant plusieurs jours, leur système va continuer à intégrer, à transformer. Il est fréquent que les douleurs se réactivent temporairement, parfois même de manière plus vive. Je les rassure : ce n’est pas une régression, mais une étape normale du processus.

Le sommeil peut aussi être agité, les rêves plus intenses, comme si quelque chose poursuivait son chemin en profondeur. C’est un constat que je fais souvent à travers les retours de mes clients.

Enfin, je les invite toujours à boire beaucoup d’eau. Pas juste pour s’hydrater, mais pour accompagner le mouvement énergétique enclenché. Je leur parle du rôle de l’eau dans le corps, de son pouvoir de mémoire, et de l’importance d’y associer une intention ou un message au moment de la boire. Est-ce un rituel ? Peut-être. Mais pour moi, c’est une continuité logique du soin.

Je vous rappelle