Parcours initiatique

Revenons sur ce parcours

Pourquoi l’appeler “parcours” et “initiatique” ?

Eh bien, c’est assez simple. Quand on regarde de plus près, l’idée est que j’ai commencé un véritable chemin, un parcours, en tant qu’aide-soignant “faisant fonction” sur le secteur Bonnevalais. Ce terme signifie que j’ai pu apprendre et exercer le métier d’aide-soignant, sans diplôme formel au départ. Une sorte de “miracle”, certes, mais aussi un défi. Ce parcours m’a non seulement permis d’acquérir des compétences techniques, mais aussi de découvrir des dimensions plus profondes de moi-même et de ma relation aux autres.

L’aspect initiatique ?

Il vient de la transformation intérieure que j’ai vécue au cours de cette expérience. J’ai d’abord cru que ce serait simplement une expérience professionnelle, mais cela s’est révélé être bien plus. Ce rôle m’a initié à des réalités humaines intenses et m’a ouvert à des vérités plus profondes sur la vie, la souffrance et la guérison. Ce n’était pas qu’un travail, c’était une véritable initiation à un autre regard sur l’existence.

J’ai d’abord commencé comme brancardier dans une clinique sur la commune de Luisant, après la fin de mon contrat en tant qu’agent administratif dans ce même établissement. Par un heureux hasard et grâce à deux publications sur les réseaux sociaux, j’ai capté l’attention d’un franc-maçon intrigué par mes motivations à avancer et à progresser vers mes objectifs. Peut-être était-il curieux de mon intérêt pour le “prendre soin” des autres, cette fois directement dans des lieux de prise en charge de personnes blessées ou en grande détresse.

J’ai alors eu l’opportunité de travailler auprès de personnes profondément démunies, souffrant de mal-être général, et d’autres, touchées par des maladies graves, qui bouleversaient leur quotidien. Ces individus portaient sûrement en eux des rêves plus sereins et plus heureux, mais la maladie les empêchait d’accéder à cette tranquillité. C’est en étant confronté à ces réalités que mon parcours a véritablement pris forme.

Vous vous demandez sûrement

Pourquoi cet œil dans un triangle, 

entouré de rayons de lumière, sur cette page, Jonathan ? Eh bien, nous y voilà ! Ce symbole, l’Œil de la Providence, représente bien plus qu’une simple image. Ce qui m’a amené à ce stade de ma vie, c’est justement cette “œil”. Un regard omniprésent qui symbolise l’idée que, malgré mes publications et intentions, j’ai été vu. Observé, à la fois par des regards bienveillants et des plus hostiles. Cet œil incarne cette vigilance, cette énergie extérieure qui nous guide, parfois divine, parfois humaine. Que ce soit un coup de pouce du destin ou l’intervention bienveillante d’une personne, cette force extérieure n’est jamais désagréable, surtout lorsqu’on décide de plonger dans des services hospitaliers.

Dans ces lieux, on se confronte à des ambiances et des atmosphères souvent lourdes et complexes. Les odeurs, les regards, la maladie, la mort… ces réalités vous tombent dessus du jour au lendemain, sans avertissement. Ce qui m’a aidé à rester sur ce chemin, c’est cette idée d’un regard supérieur, un mélange de Providence et d’énergie bienveillante, qui m’a guidé dans des situations où la lumière semblait lointaine.

Donc me voilà, du jour au lendemain, 

aide-soignant dans un service de gériatrie psy sur le secteur de Bonneval dans le 28, sans même savoir que ce service accueille et soigne des personnes souffrant de handicaps psychiques et psychologiques. Pour moi, c’était un véritable choc. Après seulement quelques jours, je rentrais chez moi chaque soir avec cette même question qui tournait en boucle dans ma tête : “Ils sont fous, ou bien c’est moi qui le deviens ?”

C’est comme si j’étais propulsé dans un monde que je ne connaissais pas, un monde où la réalité est altérée, où les gens vivent avec des souffrances mentales profondes. Confronté à ce nouveau quotidien, je me suis retrouvé face à des situations émotionnellement intenses, où il faut non seulement soigner les corps, mais aussi essayer de comprendre des âmes en détresse. J’ai réalisé que cette confrontation quotidienne avec des vies brisées et des esprits tourmentés me poussait à me questionner, non seulement sur eux, mais aussi sur moi-même.

Me voilà embarqué dans un milieu qui, avec le temps, m’a appris à m’attacher aux gens, à essayer de comprendre le pourquoi du comment. J’ai cherché à tracer une histoire, une vie, à ces personnes parfois invisibles aux yeux de la société, et même de leur propre famille. Mon rôle est devenu celui de faire exister ces personnes, de leur donner une présence, une place dans les lieux qui les hébergent et où elles vivent au quotidien. À travers ces échanges, j’ai compris que, même dans le silence ou l’oubli, chaque personne a une histoire qui mérite d’être entendue, une existence qui mérite d’être reconnue.

En découvrant de nouvelles pathologies et en étant témoin des vies brisées de certaines personnes, j’ai compris à quel point l’environnement dans lequel elles ont vécu, ou plutôt qu’elles ont subi de plein fouet, a façonné leur destinée. Beaucoup de ces personnes, incapables de s’en échapper, ont fini ici, dans ce service, avec bien peu d’espoir. Ce dernier, si je l’ai bien compris, a disparu depuis longtemps, effacé par des années de souffrances.

C’est parfois avec une grande tristesse que je vois des parcours de vie brisés par la malveillance d’autres personnes, menant à cette fin tragique. Que faire ? me demandez-vous. Honnêtement, je me le demande moi aussi. Que peut-on faire, sinon être spectateur du désastre inévitable pour certains, condamnés à une vie gâchée ? Dans ces moments, je réalise que, même si nous ne pouvons pas changer le passé, nous devons, en tant qu’aidants, essayer d’apporter un peu de lumière dans ces vies brisées, ne serait-ce que par la présence, l’écoute, et un soutien aussi humble soit-il.

Étape de vie

Je ne vais pas vous écrire un livre complet sur cette première grande expérience professionnelle dans ce groupe hospitalier, mais sachez qu’après quelques mois de pratique dans ces lieux, j’ai appris plus que n’importe quel diplôme de “gourou guérisseur” ou de “développeur de flux vibratoires” exhibé sur les réseaux sociaux avec publicités et vidéos. Restons humbles.

Je vous garantis qu’après plusieurs mois passés en psychiatrie à “torcher les fesses” de patients paraplégiques, victimes d’AVC ou souffrant de syndromes psychologiques liés à des traumatismes de vie quotidienne, on apprend rapidement à développer une aura de protection. Ce n’est pas simplement une question de pratique, mais aussi un garde-fou vibratoire que l’on se crée pour se protéger soi-même des énergies négatives et pour orienter l’environnement, l’équipe, et les patients vers une ambiance spirituelle plus joyeuse. Dans ces conditions extrêmes, j’ai réalisé qu’il était possible de rediriger les influences et de diffuser une énergie plus positive et bienveillante.

Une fois n’est pas coutume

Étape 1 : Fin du parcours dans le groupe hospitalier

Cette première étape de la masterclass s’achève ici. À la fin de mon parcours dans ce groupe hospitalier – qui reste pour moi un modèle d’établissement public de psychologie, attaché aux vraies valeurs de bienveillance – je suis encore aujourd’hui heureux d’avoir eu la chance de travailler et d’évoluer au sein de ces structures. Ces établissements, malgré un manque réel de financements pour leurs services en France, m’ont offert des opportunités précieuses. J’ai même reçu une proposition pour intégrer à plein temps le service que je souhaitais, avec un poste permanent.

Cependant, j’ai pris la décision de refuser cette offre. J’avais besoin de poursuivre ma route ailleurs, de continuer à explorer d’autres façons d’exercer mes compétences de soignant. Mais à ce moment-là, je me suis vraiment interrogé : quelle était ma fonction ? Quelle était mon identité ? Était-ce celle d’un agent hospitalier ou d’autre chose ?

Je vous invite à lire la suite sur ce lien.